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    Vous râlez jour et nuit sur votre boss qui refuse de vous augmenter. Vous avez une boule au ventre chaque lundi matin avant d’aller au travail. Vous ne supportez plus vos collègues même pour prendre un simple café. Vous rêvez d’oser enfin tout plaquer pour repartir à zéro, pour changer de métier.

    Pourtant, quand on vous parle de changer de métier, vous avez toujours une (fausse) bonne excuse pour éviter de passer à l’acte.

    Or, ces excuses cachent souvent le fait que nous ne nous sentons pas suffisamment prêts, que nous ne sommes pas encore certains de notre décision, que nous ne sommes pas totalement convaincus ou qu’on manque cruellement de confiance dans nos propres capacités.

    Voici un panel des arguments les plus couramment avancés qui empêchent de se reconvertir

    Alors, excuses ou pas ?

    L’âge

    « Il faut être lucide ! J’ai 40 ans bien tassé. C’est trop tard pour démarrer une nouvelle vie professionnelle. Aucun recruteur ne voudrait de moi. »

    On l’a tous entendu cette excuse. C’est peut-être même la Number One des excuses bidons avancées le plus souvent. Croire que passé la trentaine, les recruteurs ne regardent même plus les CV et se dirigeront obligatoirement vers un jeune diplômé, ou qu’on n’a plus la capacité d’apprendre de nouvelles choses est totalement erroné. Pour vous le prouver, je vous invite à lire notre article : Les seniors : un atout pour l’entreprise. En effet, leur expérience (entre autres) en fait des atouts indéniables pour toutes les entreprises. Et ne soyons pas ridicules, à 40 ans, il vous reste encore environ 20 à 25 ans à travailler donc la retraite… vous avez bien le temps d’y penser. Et quand bien même il ne vous resterait que 10 ans. Ne préféreriez-vous pas que celles-ci soient agréables ? Changer de carrière ne nécessite pas obligatoirement de passer plusieurs années à se former. Comparer la durée de votre transition potentielle au nombre d’années qu’il vous reste à travailler. Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?

    L’argent

    « Je ne peux pas me permettre de voir mon salaire diminuer ! J’ai une famille à faire vivre moi. »

    L’argent, c’est le nerf de la guerre et ne nous voilons pas la face, nous vivons dans une société où plus on en a, plus on croit qu’on en a besoin. Or, que ce soit lors du processus de transition professionnelle (durant la période de formation par exemple) ou par la suite, la rémunération risque effectivement d’être plus ou moins impactée.

    Ainsi, même si vous savez fort bien que vous ne vous épanouissez plus, voire pire, dans votre job, le simple fait que celui-ci vous rapporte suffisamment d’argent pour vivre convenablement vous fait craindre le pire si vous osiez le quitter : fini les apéros entre potes les samedis soir, le loyer risque de ne plus être payé, votre femme va vous quitter, vous allez  devoir dormir dans votre voiture, et puis vous allez perdre votre statut social… j’en passe et des meilleurs. Donc, vous préférez accepter la situation. 

    Nous sommes d’accord que si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue. Pourtant, il suffit parfois d’opérer une légère réorganisation de ses dépenses pour y trouver son compte. D’ailleurs, un grand nombre de reconverti avoue qu’avoir réduit leurs dépenses valait largement l’épanouissement qu’ils avaient gagné en changeant de métier. De plus, de nombreuses aides financières ou dispositifs existent permettant soit un maintien provisoire de la rémunération, soit de se former en continuant à travailler, soit de financer sa reconversion.

    Les diplômes et/ou l’expérience

    « Je n’ai pas passé autant d’années sur les bancs de l’école (ou à gravir les échelons) pour tout lâcher maintenant ».

    OK, vous avez des diplômes longs comme le bras et peut-être même des années d’expérience dans votre job actuel. Vos parents ont financé votre bac +5 et vous craignez leur réaction. C’est compréhensible. Mais, n’avez-vous pas le droit de faire des erreurs ? Est-il impossible d’accepter l’idée que finalement, ce que vous faites actuellement est totalement à l’opposé de ce que vous vous imaginiez ? À quoi bon vous forcer à poursuivre dans une voie où l’épanouissement n’est pas au rendez-vous. 

    De plus, changer de voie en cours de route ne doit pas vous faire oublier que vos études, vos formations et vos expériences sont autant d’atouts que vous pourriez parfaitement mettre à profit dans un autre métier. Par exemple, imaginons que vous enseignez l’anglais. Le fait d’être bilingue pourra aisément vous aider pour évoluer dans des domaines tels que la traduction.

    Trouver une formation adaptée à votre projet

    Les regrets

    « Et si finalement je regrettais ? Si je me trompais ? J’aurais tout perdu pour rien »

    Là, je vous renvoie au point précédent. L’erreur est humaine et il n’y a pas à en avoir honte. 

    Alors oui, quand on se lance dans un projet de reconversion, on sait ce qu’on quitte, mais jamais ce qu’on va trouver. Peut-être du mieux mais aussi des échecs potentiels. Le projet n’ira peut-être même jamais jusqu’au bout soit parce que vous allez réaliser que ce n’est pas ce à quoi vous vous attendiez, soit parce que vous n’aurez pas l’énergie suffisante, soit parce que des circonstances extérieures vous en empêcheront…

    Mais si jamais l’issue n’était pas à la hauteur de vos attentes, rien ne vous empêcherait de retourner à votre job précédent, dans une nouvelle entreprise sachant que l’aventure tentée vous aura apporté son lot d’expériences enrichissantes. Et finalement, vous aurez perdu quoi mis à part un poste dans une entreprise où vous ne vous sentiez plus à votre place ?

    Le plus dur, c’est de se lancer.

    D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il vaut mieux avoir des remords que des regrets ? 

    Le moment

    « Je n’ai pas le temps ! Ce n’est pas le bon moment actuellement ! Mes enfants sont trop petits !»

    Autant d’excuses qui reflètent une seule vraie raison : vous n’êtes pas prêt.

    Mais soyons clairs ! Il n’y aura jamais de bon moment pour changer de métier. Si vous n’êtes pas absolument certain de votre choix, vous trouverez toujours une excuse pour ne pas passer à l’action. D’ailleurs, pouvez-vous clairement définir ce que vous entendez par « bon moment » ? 

    La confiance en soi

    « 20 ans que je fais la même chose. Je ne sais pas quoi faire d’autre. Et puis, je n’ai aucune passion qui m’anime. Mais dès que j’aurai une idée, c’est sûr, je fonce. »

    C’est assez amusant en fait car d’une part, quand on rentre dans la vie active, on se dit qu’il faut gravir les échelons pour avoir une expérience et une expertise qui permettra de se vendre facilement à d’autres employeurs, d’avoir une légitimité professionnelle ou de changer aisément de job. Mais plus on vieillit, plus on se dit qu’à présent, nous sommes trop vieux pour passer à l’action.

    D’autre part, on se persuade que changer de métier impose de le faire pour suivre une passion bien précise. Pourtant, toutes les reconversions professionnelles ne sont pas nécessairement issues d’une passion irréfrénable.

    Peut-être qu’au fond, vous attendez simplement que le hasard fasse bien les choses et qu’une opportunité se présente un jour. Mais là, vous risquez d’attendre longtemps car la chance, ça se crée. Ou alors, vous manquez simplement de confiance en vous, en vos compétences et en vos capacités et là, c’est le syndrome de l’imposteur qui parle.  

    Pour surmonter cette crainte et être à la hauteur, vous devez cultiver votre estime personnelle et votre confiance en vous. Mieux, rappelez-vous que vous avez des compétences techniques (hard skills), et des compétences non-techniques (soft skills), qui constituent un potentiel de réussite inestimable. Votre capacité de réussir dépend avant tout de votre conviction d’y arriver.

    Le regard des autres

    « Que vont penser mes parents, amis, proches ? Je ne veux pas les décevoir. Tout le monde me déconseille de changer de métier. Après tout, j’ai un bon poste, des tickets resto et tout le tralala. »

    Cette excuse, s’appelle aussi l’art de reporter la faute sur les autres. Ce n’est pas moi qui ne veux pas me reconvertir mais mon entourage qui m’en empêche. Soyez franc avec vous-même. Vous êtes majeur et vacciné. Vous prenez vos décisions seul.

    Alors oui, votre entourage va certainement avoir des réticences mais ce sont simplement leurs propres peurs qu’ils vous renvoient. Si vous-même n’êtes pas totalement convaincu par votre projet, comment pourriez-vous faire adhérer vos proches ?

    La crise

    « C’est la crise. Je préfère garder mon CDI, attendre que ça passe et ne pas prendre de risque. Il n’y a plus autant de travail qu’il y a 20 ans. »

    Hélas, quand on parle de fausses bonnes excuses, on retrouve souvent l’argument de la crise. Elle a bon dos la crise. On l’utilise à tort et à travers pour justifier bon nombre de maux. 

    Certains passeront à travers sans réellement s’en apercevoir, d’autres s’en sortiront merveilleusement bien, et d’autres enfin ne s’en relèveront pas, c’est un fait. Toutefois, dans toute crise, il y a des opportunités à saisir et passer à côté peut être réellement dommage. Penser que garder son CDI vous permet de vous mettre à l’abri du danger est une douce utopie. La crise sanitaire que nous traversons actuellement en est la preuve. 

    D’ailleurs, savez-vous quand la crise se terminera ? Et sera-t-elle la dernière ? Voulez-vous réellement passer à côté d’un projet qui vous tient à cœur en vous basant sur des "si" ?

    Le grand avantage de l’Homme est de savoir s‘adapter à son environnement. Encore faut-il accepter de sortir de sa zone de confort.

    Cette liste d’excuses n'est bien entendu pas exhaustive mais si vous vous retrouvez à travers ces exemples ou ce sujet, sachez que ce n'est pas une fatalité et que vous pouvez être accompagné. 

    • Catégories :
    • Reconversion
    Article mis à jour le 02/09/2023
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