Découvrez les formations clés pour se reconvertir ou évoluer dans le secteur de la fonction publique, ouvrant ainsi les portes à de nouvelles opportunités professionnelles.
Vous envisagez une reconversion professionnelle dans la fonction publique ? Stabilité de l'emploi, missions porteuses de sens, équilibre entre vie professionnelle et personnelle : les arguments ne manquent pas pour franchir le pas.
Chaque année, des milliers de candidats tentent leur chance aux concours de la fonction publique, et beaucoup réussissent à donner un nouveau tournant à leur carrière.
Dans ce guide complet, nous vous expliquons tout ce qu'il faut savoir pour intégrer la fonction publique via les concours, du choix de votre orientation jusqu'aux stratégies de préparation les plus efficaces.
La fonction publique française se compose de trois versants distincts, chacun avec ses propres concours et spécificités. La fonction publique d'État regroupe les ministères et leurs services déconcentrés, avec des métiers allant de l'enseignement à l'administration centrale. La fonction publique territoriale englobe les collectivités locales comme les mairies, conseils départementaux et régionaux, offrant une grande diversité de métiers techniques et administratifs. Enfin, la fonction publique hospitalière concerne les établissements de santé publics et les structures médico-sociales.
Le concours constitue la voie royale pour accéder à un emploi de fonctionnaire titulaire. Ce système garantit l'égalité des chances entre tous les candidats et permet de sélectionner les profils les plus compétents selon des critères objectifs. Contrairement au secteur privé, le diplôme requis est un prérequis pour passer le concours et c'est votre performance aux épreuves qui fera la différence.
Un point essentiel à comprendre : réussir un concours ne signifie pas automatiquement obtenir un poste. Après avoir été déclaré admis, vous êtes inscrit sur une liste d'aptitude valable généralement un an, renouvelable. C'est ensuite à vous de postuler auprès des employeurs publics qui recrutent sur les postes correspondant à votre concours. Cette étape de recherche active est souvent sous-estimée par les candidats.
La fonction publique organise ses concours selon trois catégories hiérarchiques correspondant à des niveaux de responsabilité et de rémunération différents.
Les concours de catégorie A sont accessibles avec un diplôme de niveau Bac+3 minimum (licence ou équivalent). Ils ouvrent la voie aux postes de cadres et cadres supérieurs : enseignants, attachés territoriaux, ingénieurs, conservateurs, inspecteurs. Ces emplois offrent des responsabilités importantes, des missions d'encadrement et de conception, ainsi que les rémunérations les plus élevées de la fonction publique. Pour les personnes en reconversion avec un niveau d'études supérieur, ces concours permettent de valoriser pleinement leur bagage académique.
Les concours de catégorie B requièrent généralement le baccalauréat. Ils correspondent aux postes d'application et de maîtrise : techniciens, secrétaires administratifs, contrôleurs, rédacteurs territoriaux, infirmiers. Ces agents assurent des fonctions d'encadrement intermédiaire, d'expertise technique ou de gestion. La catégorie B représente un excellent compromis pour les personnes en reconversion disposant d'un niveau Bac à Bac+2, offrant de réelles perspectives d'évolution de carrière.
Les concours de catégorie C sont accessibles sans condition de diplôme ou avec un CAP/BEP selon les concours. Ils concernent les postes d'exécution : agents administratifs, adjoints techniques, agents de maîtrise, adjoints du patrimoine. Même si ces emplois sont positionnés en bas de la hiérarchie, ils offrent la sécurité de l'emploi et de nombreuses possibilités d'évolution par promotion interne ou concours internes. Pour les personnes sans diplôme ou souhaitant sécuriser rapidement leur situation professionnelle, c'est une porte d'entrée stratégique vers la fonction publique. À noter : si passer un concours vous semble difficile, sachez qu'il existe également des métiers de la fonction publique accessibles sans concours, notamment par la voie contractuelle.
Critère |
Catégorie C |
Catégorie B |
Catégorie A |
Niveau requis |
Sans diplôme à CAP/BEP |
Baccalauréat |
Licence (Bac+3) minimum |
Type de fonctions |
Exécution, tâches opérationnelles |
Application, maîtrise, encadrement intermédiaire |
Conception, direction, encadrement supérieur |
Exemples de métiers |
Agent administratif, ATSEM, agent d'entretien |
Technicien, secrétaire administratif, infirmier |
Attaché, ingénieur, professeur, conservateur |
Rémunération début |
1 600 - 1 800 € brut |
1 800 - 2 200 € brut |
2 000 - 2 500 € brut |
Évolution de carrière |
Promotion interne possible |
Concours interne vers A |
Carrières longues et variées |
Au-delà des catégories, il existe trois voies d'accès par concours, adaptées à différents profils de candidats. Comprendre ces distinctions est crucial pour maximiser vos chances de réussite.
Le concours externe s'adresse à tous les candidats remplissant les conditions de diplôme, qu'ils soient déjà en poste dans le privé, demandeurs d'emploi ou jeunes diplômés. C'est la voie la plus empruntée et généralement la plus sélective en raison du nombre important de candidats. Les épreuves portent principalement sur des connaissances académiques et des compétences générales liées au métier visé.
Le concours interne est réservé aux agents publics justifiant d'une certaine ancienneté de service, généralement au moins quatre ans. Il permet aux fonctionnaires et contractuels de la fonction publique d'évoluer vers des postes de catégorie supérieure ou de changer de corps de métier. Les épreuves valorisent davantage l'expérience professionnelle que les connaissances théoriques. Si vous êtes déjà agent public, cette voie est plus accessible que le concours externe.
Le troisième concours représente une opportunité en or pour les personnes en reconversion professionnelle. Créé spécifiquement pour valoriser l'expérience du secteur privé, il est accessible après plusieurs années d'activité professionnelle hors fonction publique (généralement quatre à huit ans selon les concours). Les épreuves sont souvent allégées et axées sur l'expérience pratique plutôt que sur des connaissances académiques pointues. Malheureusement, tous les concours ne proposent pas cette voie, mais lorsqu'elle existe, elle constitue une excellente porte d'entrée pour les reconversions professionnelles.
La fonction publique offre une palette impressionnante de métiers. Voici les principaux domaines qui attirent les candidats en reconversion. Pour connaître les secteurs en tension et optimiser vos chances de recrutement rapide, consultez notre article sur les métiers de la fonction publique qui recrutent le plus.
Les concours de l'enseignement restent parmi les plus prisés. Le CRPE (Concours de Recrutement de Professeurs des Écoles) permet de devenir enseignant en école primaire avec une licence. Les CAPES, CAPET et CAPEPS forment les professeurs de l'enseignement secondaire dans différentes disciplines. L'agrégation offre les meilleures perspectives de carrière dans l'enseignement. Pour les reconversions, ces concours séduisent par le sens donné au travail et les vacances scolaires, mais exigent une solide préparation disciplinaire.
Le concours d'attaché territorial ou d'État ouvre vers des postes de cadre en administration : responsable de service, chargé de mission, directeur adjoint. Le concours de rédacteur (catégorie B) permet d'accéder à des fonctions de gestion administrative dans tous les services publics. Ces métiers offrent une grande diversité de missions et la possibilité de travailler sur des projets structurants pour les citoyens.
Les concours d'éducateur spécialisé, d'assistant socio-éducatif ou de conseiller en économie sociale et familiale attirent les profils désireux d'exercer un métier relationnel et d'accompagnement. Dans la fonction publique hospitalière, les concours d'infirmier, d'aide-soignant ou de cadre de santé offrent des perspectives riches pour qui souhaite contribuer directement au bien-être des personnes fragiles.
Les concours d'ingénieur territorial ou d'État, de technicien dans le bâtiment, l'informatique, l'environnement ou les espaces verts permettent de valoriser des compétences techniques. Ces profils sont particulièrement recherchés dans les collectivités territoriales qui ont besoin d'expertise pour gérer leurs infrastructures et leurs projets d'aménagement.
Les concours de gardien de la paix, de gendarme, de lieutenant de sapeur-pompier professionnel ou de surveillant pénitentiaire attirent les candidats recherchant des missions d'engagement au service de la sécurité publique. Ces métiers comportent des spécificités physiques et exigent souvent des conditions d'âge particulières.
Les concours de bibliothécaire, de conservateur du patrimoine, d'attaché de conservation ou d'animateur territorial séduisent les passionnés de culture souhaitant la rendre accessible au plus grand nombre. Ces métiers allient expertise technique et médiation culturelle.
La réussite d'un concours de la fonction publique nécessite méthode et anticipation. Voici le parcours à suivre pour maximiser vos chances.
Commencez par identifier vos motivations profondes et vos compétences transférables. Quel sens voulez-vous donner à votre vie professionnelle ? Quelles sont vos appétences naturelles ? Analysez ensuite les concours correspondant à votre niveau de diplôme et à vos aspirations. Consultez les fiches métiers détaillées, les statistiques de réussite et renseignez-vous sur les conditions de travail réelles. N'hésitez pas à échanger avec des professionnels en poste pour avoir une vision concrète du quotidien.
Au-delà du diplôme, certains concours imposent des conditions d'âge, de nationalité ou d'aptitude physique. Les concours de catégorie A+ peuvent exiger des diplômes de grandes écoles. Vérifiez scrupuleusement les conditions avant de vous engager dans une préparation longue et coûteuse. Certaines équivalences de diplômes existent pour les titres obtenus à l'étranger ou par validation des acquis.
Les inscriptions aux concours s'ouvrent généralement au printemps pour des épreuves en automne ou hiver. Chaque concours a son propre calendrier publié sur les sites officiels des organisateurs. Créez-vous un rétroplanning en intégrant les dates limites d'inscription, les dates des épreuves écrites puis orales. Anticipez : certains concours n'ont lieu que tous les deux ans.
La préparation est la clé de la réussite. Procurez-vous les annales des années précédentes pour comprendre le format et le niveau d'exigence des épreuves. Établissez un planning de révision réaliste tenant compte de vos contraintes personnelles et professionnelles. Travaillez régulièrement plutôt qu'intensivement à l'approche du concours. Pour les épreuves orales, entraînez-vous à parler devant un public, à structurer votre pensée et à gérer votre stress.
Les épreuves écrites sont généralement éliminatoires. Elles peuvent comprendre des dissertations, des cas pratiques, des QCM, des notes de synthèse ou des épreuves techniques selon les concours. Soignez votre expression écrite, votre orthographe et la présentation de vos copies. Gérez votre temps pendant les épreuves en lisant l'ensemble des sujets avant de commencer et en répartissant judicieusement votre temps.
L'admission finale dépend souvent de votre performance aux épreuves orales. Celles-ci peuvent prendre la forme d'entretiens de motivation, d'exposés sur un sujet tiré au sort, de mises en situation professionnelle ou d'épreuves de langue. Préparez un discours cohérent sur votre parcours et vos motivations. Valorisez vos expériences antérieures en montrant ce qu'elles vous ont appris. Restez authentique et montrez votre envie de servir l'intérêt général.
Une fois admis, votre travail n'est pas terminé. Inscrit sur une liste d'aptitude, vous devez activement rechercher un poste en postulant auprès des administrations qui recrutent. Consultez régulièrement les bourses d'emploi publiques, activez votre réseau, personnalisez vos candidatures. Certains centres de gestion organisent des forums de recrutement. La mobilité géographique augmente considérablement vos chances de trouver rapidement un poste.
Plusieurs options s'offrent à vous pour préparer votre concours, chacune avec ses avantages et ses contraintes.
C'est la solution la plus économique mais elle exige une grande rigueur personnelle. Vous vous appuyez sur les manuels spécialisés, les annales, les ressources en ligne gratuites et les forums de candidats. Cette approche convient aux personnes autonomes, disciplinées et ayant un bon niveau dans les matières au programme. L'absence d'encadrement peut néanmoins être un frein, notamment pour les épreuves orales où il est difficile de s'auto-évaluer.
Le CNED propose des préparations à distance pour de nombreux concours de la fonction publique, à des tarifs abordables. Vous recevez des cours structurés, des devoirs corrigés et parfois des classes virtuelles. Cette formule offre un bon compromis entre flexibilité et encadrement. Elle est idéale pour les personnes en activité professionnelle qui ne peuvent pas se déplacer régulièrement. Le CNED est également éligible au financement CPF pour certaines formations.
Les IPAG, CPAG et IEP proposent des préparations présentielles de qualité, souvent gratuites ou à tarif réduit. Elles offrent un cadre structurant avec des cours magistraux, des travaux dirigés, des examens blancs et un accompagnement personnalisé. L'émulation de groupe et le contact direct avec les enseignants constituent de réels atouts. En revanche, ces formations exigent une disponibilité importante et sont rarement compatibles avec une activité professionnelle à temps plein.
Des écoles privées spécialisées proposent des préparations intensives, souvent sur quelques mois. Plus coûteuses, elles offrent généralement un accompagnement plus personnalisé avec des effectifs réduits et des entraînements intensifs. Certaines ont d'excellents taux de réussite grâce à leur expertise pédagogique. Vérifiez la réputation de l'organisme, ses statistiques de réussite et la possibilité d'un financement CPF avant de vous engager.
Certains concours proposent des préparations intégrées rémunérées : vous êtes stagiaire rémunéré pendant un an avant de passer le concours. C'est le cas pour les commissaires de police ou certains concours de l'enseignement. Ces dispositifs sont très sélectifs à l'entrée mais offrent les meilleures garanties de réussite.
Votre Compte Personnel de Formation (CPF) peut financer en grande partie votre préparation si elle est certifiante. Les demandeurs d'emploi peuvent bénéficier d'aides de Pôle emploi ou des Régions. Certains employeurs acceptent de financer des préparations dans le cadre d'un projet de transition professionnelle. N'hésitez pas à vous renseigner sur tous les dispositifs disponibles pour alléger le coût de votre préparation.
La préparation d'un concours de la fonction publique demande du temps et de l'anticipation. Voici comment optimiser votre organisation.
La plupart des concours suivent un calendrier annuel relativement stable. Les inscriptions s'ouvrent généralement entre février et avril pour des épreuves écrites organisées en septembre-octobre. Les résultats d'admissibilité tombent en novembre-décembre, suivis des épreuves orales en janvier-mars et des résultats définitifs au printemps. Ce calendrier peut varier selon les concours, d'où l'importance de consulter régulièrement les sites officiels.
La durée de préparation dépend de votre niveau initial, de la difficulté du concours et de votre disponibilité. Pour un concours de catégorie C, trois à six mois de préparation peuvent suffire. Un concours de catégorie B nécessite généralement six mois à un an. Pour les concours de catégorie A, notamment ceux de l'enseignement, prévoyez un an à dix-huit mois de préparation intensive. Ces durées doublent si vous préparez le concours en parallèle d'une activité professionnelle.
Préparer un concours tout en travaillant représente un défi majeur. Établissez un emploi du temps hebdomadaire fixe avec des créneaux de révision réguliers plutôt que longs. Privilégiez la qualité à la quantité : mieux vaut deux heures concentrées que quatre heures dans la dispersion. Utilisez les temps de transport pour réviser des fiches ou écouter des podcasts. Négociez avec votre employeur un aménagement de votre temps de travail si possible. Informez votre entourage de votre projet pour obtenir leur soutien et leur compréhension.
Présenter plusieurs concours augmente vos chances de réussite, à condition de ne pas vous disperser. Choisissez des concours avec des programmes qui se recoupent pour mutualiser vos révisions. Deux à trois concours maximum constituent un bon équilibre. Priorisez vos efforts sur le concours le plus important pour vous tout en préparant les autres comme des "plans B" rassurants.
Intégrer la fonction publique après une carrière dans le privé représente bien plus qu'un simple changement d'employeur. C'est une véritable transformation professionnelle qui demande préparation et adaptation.
Votre parcours professionnel constitue un atout majeur, particulièrement pour les troisièmes concours et les épreuves orales. Identifiez les compétences transférables : gestion de projet, management, relation client, expertise technique. Préparez des exemples concrets de situations professionnelles qui illustrent vos qualités. Montrez comment votre expérience dans le privé enrichira votre future mission de service public. Les jurys apprécient les candidats qui apportent un regard neuf tout en comprenant les spécificités du secteur public.
Le service public obéit à des principes et des contraintes différents du secteur privé. Familiarisez-vous avec les valeurs du service public : continuité, égalité de traitement, neutralité, laïcité. Intéressez-vous aux enjeux actuels des administrations : transformation numérique, modernisation, qualité du service rendu. Lors des épreuves orales, démontrez que vous comprenez ces spécificités et que vous êtes prêt à adopter cette nouvelle culture professionnelle.
La reconversion vers la fonction publique est un projet qui gagne à être accompagné. Un bilan de compétences permet d'identifier précisément vos atouts et le concours le mieux adapté à votre profil. Un conseiller en évolution professionnelle peut vous aider à construire votre projet et à identifier les financements disponibles. Des associations de préparation aux concours proposent souvent du mentorat avec d'anciens lauréats. N'hésitez pas à solliciter ces ressources pour maximiser vos chances de réussite.
Dans certains cas, oui. Les parents de trois enfants et plus, les sportifs de haut niveau et certaines personnes en situation de handicap peuvent être dispensés de conditions de diplôme pour les concours de catégorie C et B. La validation des acquis de l'expérience (VAE) permet également d'obtenir une équivalence de diplôme.
Les inscriptions aux concours de la fonction publique sont généralement gratuites. Seul le coût de la préparation peut représenter un investissement important, variable selon la formule choisie.
Oui, absolument. Il est même recommandé de présenter plusieurs concours pour multiplier vos chances. Veillez simplement à ce que les dates des épreuves ne se chevauchent pas et que les programmes soient compatibles.
L'échec fait partie du parcours de nombreux lauréats. Analysez vos résultats pour identifier vos points faibles, renforcez votre préparation et représentez-vous l'année suivante. Certains candidats réussissent après plusieurs tentatives. Vous pouvez aussi viser un concours différent, potentiellement plus accessible.
Ce n'est généralement pas recommandé, surtout pour une première tentative. Si vous devez absolument vous consacrer à temps plein, envisagez plutôt un congé sans solde, un temps partiel ou une rupture conventionnelle pour bénéficier des allocations chômage pendant votre préparation.
Cela varie énormément selon les concours et les secteurs géographiques. Dans les métiers en tension (enseignement, santé, technique), vous pouvez trouver en quelques semaines. Pour d'autres concours, il faut parfois attendre plusieurs mois et multiplier les candidatures. La mobilité géographique facilite grandement le recrutement.