Nul besoin de disposer d'un budget conséquent pour envisager le financement d’une reconversion. Découvrez pour quelles raisons.

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    L'idée d'une reconversion professionnelle occupe vos pensées et vous vous questionnez sur la faisabilité d'un nouveau projet ? Franchir le pas de quitter son CDI représente une décision lourde de conséquences pouvant inspirer une certaine appréhension. La crainte que l'on retrouve le plus fréquemment est celle liée à l'insécurité financière. Faut-il nécessairement disposer d'un budget conséquent pour envisager le financement d'une formation ? Quelles sont les répercussions sur sa qualité de vie à court terme ?

    Écoutez vos envies en passant le cap de la reconversion professionnelle

    Si vous ne vous sentez plus à votre place dans votre travail parce qu'il ne vous plaît plus ou pire encore vous angoisse, ce n'est pas une fatalité et des solutions existent pour vous aider. Continuer d'exercer un métier qui ne vous épanouit pas peut avoir de réelles conséquences sur votre santé physique et mentale.

    Une introspection et une analyse de votre situation vous permettront d'évaluer les bénéfices et les risques d'une réorientation professionnelle. En effet, vous ne serez peut-être pas le seul à être impacté par cette décision au sein de votre entourage. Le bien-être de votre famille est évidemment prioritaire et vous en tiendrez compte au moment de franchir le pas pour ne pas les mettre en difficulté. Cependant, nul n'est obligé de se sacrifier ad vitam æternam et il est important de penser également à soi, avant d'arriver à un point de non-retour. De plus, un nouvel emploi n'est pas forcément synonyme de régression salariale. Celui-ci peut au contraire être bénéfique et améliorer votre qualité de vie grâce à des émoluments supérieurs.

    Avant d'envisager de passer à l'acte, vous avez la possibilité de faire un bilan de compétences afin de construire un projet cohérent, adapté à votre personnalité et à vos qualités professionnelles. Il est accessible à tous, sous certaines conditions.

    Comment se faire aider dans son projet de formation ou d'entrepreneuriat ?

    La peur de manquer d'argent dans sa vie future constitue un frein majeur à la réorientation professionnelle. Le coût du financement d'une formation entre également en ligne de compte pour la réalisation de votre nouveau projet. En effet, celui-ci peut parfois s'avérer onéreux, mais vous avez la possibilité de vous faire aider.

    Le compte personnel de formation (CPF) est utilisable pour les salariés souhaitant lever des fonds pour financer leur formation. Celui-ci est ainsi crédité de 500 € par année de travail à temps plein, avec un plafond s'élevant à 5 000 € maximum. Vous continuez de percevoir votre salaire normalement en parallèle.

    Le CPF de transition professionnelle peut quant à lui concerner une formation permettant l'accès à un travail complètement différent de celui que vous occupez actuellement. Le financement peut même se faire sur une formation durant plusieurs années.

    Si vous souhaitez simplement vous développer au sein de votre entreprise, l'employeur peut aussi vous aider à évoluer grâce à un plan de développement de compétences.

    En outre, une formation n'est pas nécessairement payante, la plateforme "My MOOC", par exemple, propose de très nombreuses formations certifiantes, gratuites et à distance. Elle présente l'avantage de vous laisser le choix sur les plages horaires d'apprentissage et propose des thématiques extrêmement variées : langues étrangères, informatique, sciences, enseignement, médecine, développement personnel, etc. Les modalités d'inscription sont très simples et accessibles à tous.

    Si votre projet passe par la création d'entreprise, un nouvel accompagnement à la création ou la reprise d'entreprise (Nacre) peut s'avérer indispensable. Ce dispositif propose un suivi de trois ans et vous aide pour le démarrage de l'activité et sa structuration financière, sous certaines conditions. Pour vous aider dans la construction et le financement de votre projet entrepreneurial, vous pouvez également solliciter les réseaux "Initiative France" ou "Entreprendre".

    Quitter son emploi tout en limitant les risques

    Abandonner son poste du jour au lendemain n'est pas une mince affaire. Les contraintes financières influent sur vos actes et brident vos envies. Pour assurer vos arrières, une démission pure et simple n'est peut-être pas la solution à privilégier, car elle ne vous permettra pas d'avoir droit aux allocations-chômage.

    La rupture conventionnelle permet de mettre fin à un contrat à durée indéterminée, d'un commun accord entre le salarié et l'employé. Celle-ci représente une solution convenable pour les deux parties. En effet, le salarié peut bénéficier d'indemnités de rupture ou d'allocations-chômage et l'employeur se voit délesté d'un élément plus du tout concerné, traînant les pieds.

    La démission pour reconversion constitue également une option à envisager. Toute personne a désormais le droit de quitter son emploi pour créer, reprendre une activité ou mener à bien un projet de reconversion professionnelle crédible et sérieux, tout en percevant des indemnités de chômage. Celui-ci devra cependant être validé par une commission régionale.

    Certains motifs sont considérés comme légitimes pour une démission et vous donnent le droit d'accéder aux allocations-chômage : le suivi d'un conjoint, des enfants handicapés admis dans une structure hors du lieu de résidence, le non-paiement de salaires, la démission d'un nouveau contrat avant les 65 jours travaillés, etc.

    L'abandon de poste concerne, quant à lui, les salariés ne se rendant plus à leur travail. Il n'est pas considéré comme une démission proprement dite, mais aboutit à un licenciement pour faute grave. Les allocations-chômage sont ainsi préservées contrairement aux indemnités de licenciement.

    Enfin, le salarié peut saisir la justice afin de faire résilier son contrat en cas de manquements graves de son employeur : discrimination, harcèlements, non-paiement de salaire, etc. Si cela aboutit, cela sera alors considéré comme "un licenciement sans cause réelle et sérieuse".

    Se former en intégrant une entreprise

    Outre la possibilité de se former et d'évoluer au sein de sa propre entreprise grâce au plan de développement de compétences (évoqué précédemment), songez également à intégrer une structure professionnelle différente de la vôtre.

    La découverte d'une entreprise grâce à un stage peut s'avérer judicieuse dans certains cas. En effet, celui-ci peut se faire à tout âge, il suffit d'être conventionné pour y avoir accès. Le Cnam propose notamment des formations en cours du soir, vous autorisant à conserver votre emploi en journée. Vous obtiendrez ainsi votre convention de stage que vous soumettrez à votre futur employeur, signée par vous-même et par un organisme de formation.

    La période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) est également une option à considérer si vous souhaitez découvrir un nouveau métier. Instaurée par Pôle emploi, celle-ci permet d'intégrer une entreprise pendant une période d'un mois maximum. Cependant, vous ne percevez aucune indemnisation, il s'agit simplement de vous imprégner d'un emploi que vous ne connaissez pas. Il est possible d'effectuer cette immersion professionnelle sans prendre de risques financiers, car votre rémunération reste inchangée, vous récupérerez votre poste une fois celle-ci terminée.

    Enfin, la formation en alternance représente aussi un moyen intéressant pour se former tout en conservant un salaire. Le financement de celle-ci peut être intégralement pris en charge par les opérateurs de compétences (OPCO).

    Comme vous l’aurez constaté, se lancer dans l’aventure de la reconversion est accessible à tous, même sans économie. N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel de la reconversion pour préparer efficacement celle-ci.

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    • Reconversion
    Article mis à jour le 01/09/2023
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