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    Se lever pour débuter une nouvelle journée de travail devient chaque jour de plus en plus compliqué et vous n’arrivez plus à puiser la motivation nécessaire pour mener à bien vos missions ? 

    Vous avez besoin de changer de vie professionnelle. Mais devez-vous pour autant poser tout de suite votre démission ? Pas sûr. 

    Suivez le guide.

    Les Français : champions de la démission

    Avez-vous déjà entendu parler des « switcheurs » ? Ces pros de la reconversion professionnelle qui refusent que leur vie professionnelle soit figée pour l’éternité. 

    Leur point commun : en apparence tout va bien. Un travail convenable, une maison, une appartenance sociale... mais au fil du temps, une perte de sens et de motivation les a mené à la dépression et à un sentiment de frustration.

    Et bien, en France, ces électrons libres sont bien plus présents qu’on pourrait le soupçonner et les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2017, près de 40 % des ruptures de contrat concernés des démissions et 10 % des ruptures conventionnelles.

    Néanmoins, toutes ces personnes n’ont pas choisi pour autant de changer de métier suite à cette démission. 

    démission-France

    S’assurer de faire le bon choix 

    Si la reconversion professionnelle est maintenant monnaie courante dans une carrière, elle n’en reste pas moins une expérience compliquée qui prend du temps (entre 6 à 36 mois) sans oublier son coût.

    Pour s’assurer de prendre la bonne décision, vous pouvez dans un premier temps demander un Conseil en Evolution Professionnel qui est un temps d’échange entre salarié ou demandeur d’emploi et un spécialiste vous aidant à faire le point sur votre carrière. Cet entretien gratuit constitue une première étape qui vise à élaborer et mettre en marche un plan de reconversion 100 % personnalisé.

    Ensuite, comme tous les salariés, vous disposez d'un "compte personnel de formation" (CPF) vous permettant de financer en tout ou partie la réalisation d'un bilan de compétences. Cette démarche aide à trouver une voie qui soit vous définit mieux au sein de votre entreprise ou d’une autre, soit confirme votre envie de changer totalement de voie.

    Entamer sa reconversion sans quitter son job 

    Vous pouvez tout à fait construire votre projet sans poser votre démission immédiatement. En effet, lors de votre bilan de compétences cité ci-avant, rien ne vous impose d’en informer votre employeur et vous pouvez tout à fait le faire à distance en dehors de vos horaires de travail. Vous serez ainsi au clair dans votre projet et les différentes étapes à mettre en place. 

    Suite au bilan de compétences, vous pouvez vous retrouver dans l'obligation de suivre une formation pour mener à bien votre projet. Encore une fois, rien ne vous oblige à en informer votre employeur si vous suivez celle-ci en dehors de votre temps de travail.

    Depuis le 1er janvier 2019, vous pouvez également profiter du dispositif Pro-A qui vise à favoriser, par une formation en alternance, le maintien dans l'emploi des salariés les moins qualifiés.

    Elle associe des périodes de formation et des périodes en entreprise d’une ou plusieurs activités professionnelles en relation avec les qualifications recherchées.

    Enfin, vous pouvez faire le choix de la Validation des Acquis de l'Expérience qui vous permettra de transformer votre expérience en diplôme. Là encore, aucune obligation d’en informer votre employeur.

    Démissionner et toucher le chômage

    Saviez-vous que depuis le 1er novembre 2019, la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a levé en partie cette entrave en prévoyant l’ouverture de l’indemnisation aux salariés démissionnaires ayant un projet professionnel, sous conditions bien entendu. 

    Certes, il y a des conditions à remplir et pouvoir cumuler reconversion, démission et indemnisation est un parcours du combattant mais il a le mérite d’exister.

    Parmi les conditions à remplir, on retrouve :

    • l’ancienneté d’au moins 5 ans dans la même entreprise ;
    • la nécessité de demander un conseil en évolution professionnelle (avant de donner votre démission) ;
    • la validation de votre projet de reconversion professionnelle par une commission paritaire régionale qui devra certifier du caractère réel et sérieux dudit projet. 

    En cas d'accord de la commission, vous disposez d'un délai maximum de 6 mois pour vous inscrire à France Travail (anciennement Pôle emploi). Et bien sûr, démarrer votre formation ou votre activité dans le même laps de temps pour être certain d'être indemnisé par France Travail.

    Négocier une rupture conventionnelle 

    La rupture conventionnelle permet à l'employeur et au salarié en CDI de convenir d'un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. 

    C’est le seul mode de rupture du contrat de travail à l'amiable entre le salarié et l'employeur en France. Le salarié perçoit une indemnité de rupture et peut également prétendre aux allocations de chômage.

    Vous bénéficiez ainsi des mêmes droits aux financements de la formation que tous les demandeurs d’emploi.

    Comme vous l’aurez constaté, entamer une reconversion professionnelle n’implique pas obligatoirement de devoir poser sa démission immédiatement. Vous avez tout loisir d’entamer cette transition tout en conservant votre job actuel jusqu’à ce que vous soyez prête à passer à l’étape supérieure.

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    • Carrière
    Article mis à jour le 04/01/2024
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