Métier d’Assistante ou secrétaire juridique
Bras droit des professionnels du droit dans leurs activités courantes, découvrez la profession d’assistante ou secrétaire juridique : mission, formation, recrutement, reconversion.
Qu’est-ce qu’une Assistante juridique ?
Egalement nommée secrétaire juridique ou auxiliaire juridique, l’assistante juridique exerce principalement dans des cabinets d’avocats, d'un office d’huissier ou chez un notaire mais elle peut également intervenir au sein du service juridique ou contentieux d'une entreprise.
Comme toute secrétaire, ses tâches sont polyvalentes avec une dominante administrative et bureautique : accueil, courriers, téléphone, gestion de l’agenda, réservations de transports, assistanat comptable…
En plus de ces missions, l’auxiliaire juridique a en charge de préparer les dossiers du cabinet, d’effectuer une veille documentaire des textes de loi, et de rédiger les documents comme les assignations, les notes de synthèse, et les comptes-rendus de dossier.
Suivant le type de société où elle exerce, elle peut être plus spécialisée dans un domaine comme le droit des sociétés, le droit du travail...
Missions de l’Assistante juridique
- accueil des clients
- suivi des dossiers
- prise de rendez-vous et gestion des plannings
- veille permanente sur l’évolution de la législation
- rédaction d’actes officiels
Où exerce l’Assistante juridique ?
Cette profession métier s’exerce au sein de diverses structures.
- Au sein de cabinets d’avocats, d’huissiers et de notaires : sa mission principale consiste à préparer les dossiers de plaidoirie ou de rédiger certains actes juridiques.
- Au sein des services juridiques des entreprises, l’assistante est très polyvalente passant du droit social à celui des affaires en passant par celui du commerce.
- Au sein du service juridique d’une collectivité territoriale ou d’un ministère. Il est alors nécessaire d’avoir une parfaite maîtrise du droit public.
Tendances de la profession
C’est une profession qui ne connaît pas la crise puisque les débouchés se multiplient. Il est donc très intéressant de se former au métier d’assistant juridique. Les besoins en assistant(e) juridique sont importants. Pour preuve, 88 % des titulaires du Titre d’Assistant(e) Juridique du Réseau Vidal trouve un poste à l’issue de leur formation.
Formations assistante juridique
Pour devenir assistante juridique, une double compétence dans le domaine du secrétariat et du juridique est requise. Le suivi d’une formation est obligatoire. Plusieurs solutions s’offrent à vous, accessibles tant dans le cadre de la formation initiale que dans celui de la formation pour adultes permettant aisément une reconversion professionnelle en tant qu’assistante juridique.
Formation Initiale
Niveau Bac
- Bac pro gestion-administration
- Bac techno STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) qui permet avant tout de poursuivre des études en classe de BTS,
Niveau Bac + 2
- BTS support à l'action managériale,
- BTS gestion de la PME,
- BTS assurance,
- DUT CJ - carrières juridiques,
- DEUST assistant juridique,
- DU secrétaire juridique
Niveau Bac + 3
- licence professionnelle activités juridiques
- licence professionnelle droit pratique juridique de l'entreprise
- licence de droit
Formation continue
Pour ceux qui souhaiteraient se reconvertir en auxiliaire juridique, le Réseau Vidal propose des formations dans ses centres de formation à travers la France. Accessible en contrat de professionnalisation et sanctionnée par le Titre d’Assistant(e) Juridique, certifié par l’État et inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles niveau III, la formation se déroule sur 18 mois pour permettre aux élèves d'acquérir des connaissances techniques juridiques afin d’être autonomes au sein d’un cabinet ou d’un service juridique : techniques de communication, bureautique, gestion-comptabilité, langues étrangères, droit, gestion administrative et juridique.
Pour ceux qui souhaitent se diriger vers des professions spécifiques (avocats, huissiers ou notaires), des modules complètent le cursus.
Ce titre est éligible au CPF et peut se préparer en alternance, en formation continue ou faire l'objet d'une VAE.
Pour les candidats souhaitant se reconvertir en assistant juridique immobilier, il est possible de suivre une formation spécifique.
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Qualités requises pour devenir assistante juridique
Représentant l'image de l'entreprise qui l'emploie, une assistante juridique doit avoir le sens de l'accueil et de la communication, posséder une présentation irréprochable, être courtoise et discrète.
Métier de contact, il faut faire preuve d’un bon relationnel, maîtriser au moins une langue étrangère dont l’anglais et se montrer mobile et disponible.
Multitâche, la secrétaire juridique se doit d’être parfaitement organisée et rigoureuse dans l'accomplissement de ses tâches quotidiennes. Elle doit aussi être parfaitement à l'aise avec l'outil informatique et doit savoir prendre des initiatives pour décharger ses supérieurs.
D'autre part, il est impératif qu'un assistant juridique maîtrise parfaitement le langage et le vocabulaire juridique. Il doit en outre posséder de solides bases dans toutes les matières du droit et connaître le fonctionnement des instances juridiques.
Évolutions possibles de l’assistante juridique
Une assistante juridique peut devenir clerc de notaire ou clerc d’huissier en passant des examens professionnels. Elle peut également devenir secrétaire administrative ou encore greffier.
Salaire d’une assistante juridique
Selon son niveau de formation, le secteur d’activité et la taille de l’entreprise dans laquelle il travaille ou la complexité du poste, le salaire d’un débutant se situe dans la fourchette de 1 800 à 2 300 €.
Envie d’une reconversion en tant qu’assistante juridique ?
Avantages du métier d’assistante juridique
- La variété des missions qui vous sont confiées permet d’éviter toute monotonie dans votre quotidien professionnel et d’apprendre chaque jour de nouvelles choses
- Les possibilités d’évolution sont nombreuses surtout si vous passez d’une petite à une grande entreprise, ou d’une spécialité du droit à une autre
- Vous exercerez une profession comportant de nombreuses interaction avec les clients directement
- Vous êtes souvent libre d’organiser votre travail comme vous l’entendez (dès lors qu’il est bien fait) et cette autonomie est appréciable
- La rémunération peut augmenter assez rapidement en fonction du type de poste, du secteur d’activité et de l’ancienneté.
Inconvénients du métier d’assistante juridique
- Bien que les tâches soient variées, les tâches d’une assistante juridique peuvent toutefois être répétitives. Cela dépend des attributions qui vous sont faites.
- Travailler pour des cabinets d’avocat ou juridique impose de savoir supporter une certaine pression car il faut savoir faire les choses rapidement tout en prenant en compte de nombreux paramètres et en prêtant toujours attention à ce qui est dit à gauche et à droite. Des périodes de rush sont donc à prévoir avec les horaires qui vont avec.
Compétences de base indispensables
Savoir
- Procédure civile judiciaire
- Rédaction d'actes juridiques
- Fiscalité
- Droit notarial
- Code de procédure pénale
- Droit du travail
- Droit commercial
- Droit civil
- Droit européen
Savoir-faire
- Réaliser une gestion administrative
- Réaliser une recherche documentaire
- Rédiger des actes / procédures juridiques
- Accomplir des démarches auprès d'organismes publics ou privés pour le compte de clients
- Vérifier l'authenticité de documents, de titres de propriété ou l'exactitude d'un inventaire
- Conseiller un client sur des questions d'ordre juridique
(Source: ROME)
Par où commencer sa reconversion ?
Changer de métier au profit de celui d’assistant juridique n'est pas assimilable à une opportunité que vous pouvez saisir au "bon moment". C'est un projet, comme tout autre, que vous devez anticiper en prenant le temps nécessaire. Comme le disait Arthur Ashe, "une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation"…
Vouloir se former, en prélude à votre reconversion professionnelle, peut être une décision salutaire surtout si vous n’avez aucune des formations initiales précédemment listées ou des compétences indiquées ci-avant.
La formation peut en effet être, dans une certaine mesure, la clé d’une reconversion professionnelle en tant qu’assistant juridique mais pas forcément car une chose est sûre : se reconvertir ne rime pas toujours avec se former.
Le mieux est de prendre le temps de préparer votre reconversion professionnelle en faisant le point sur votre situation et vos compétences actuelles. Pour cela, faire appel à un expert en évolution professionnelle pourra être un excellent préalable. Cela mettra à nu vos forces et faiblesses en matière de connaissances et d’aptitudes, et, conséquemment, vos besoins réels en formation (personnalisée), y compris l’organisme de formation qui répondra le plus précisément possible à ces besoins.
Comment financer votre reconversion ?
Il existe différents dispositifs pour financer en tout ou partie votre reconversion.
Salariés en CDI, en CDD ou en intérim
- Compte personnel de formation (CPF)
- CPF de transition professionnelle
- Plan de développement des compétences
- promotion par alternance Pro-A
Demandeur d’emploi
- Compte personnel de formation (CPF)
- Aide Individuelle à la Formation (AIF)
- Contrat de professionnalisation
Intérimaire
- Compte personnel de formation (CPF)
- CPF de transition professionnelle
- Contrat de professionnalisation
- FAFTT (Fonds d’assurance Formation du Travail Temporaire)
Indépendant
- Compte personnel de formation (CPF)
- FAF (fonds d’assurance formation)
- Crédit d'impôt pour la formation des dirigeants d’entreprise
Fonctionnaire
- Compte personnel de formation (CPF)
- Congé de formation professionnelle (CFP)