Quelles sont les missions d’un mytiliculteur ? Quelle formation suivre pour exercer ce métier ? Quels sont ses débouchés et son salaire ? Les réponses vous sont apportées par cette fiche métier de mytiliculteur.

Sommaire

    Métier de mytiliculteur

    Le mytiliculteur est le spécialiste de l'élevage de moules.

    Découvrez la profession en détail : mission, formation, recrutement, reconversion.

    Qu’est-ce qu’un mytiliculteur ?

    La mytiliculture (ou production de moules) est une filière de la conchyliculture.

    Le métier de mytiliculteur est donc le professionnel qui va élever, gérer la croissance et la récolte des moules.

    Il convient à ceux et celles qui aiment la mer et qui rêvent de travailler au grand air.

    Missions du mytiliculteur

    Les missions du mytiliculteur sont les suivantes : 

    • Préparation du naissain
    • Enroulement des cordes en spirale sur les pieux
    • Entretien des pieux
    • Récolte des mollusques (enlever, laver et trier les filets)
    • Conditionnement des moules issus de la reproduction
    • Préparation des commandes et vente

    Où exerce le mytiliculteur ?

    L’éleveur de moules peut travailler dans une entreprise de mytiliculture ou à son compte. 

    Tendance de la profession

    Chaque année, plus de 500 nouveaux professionnels se lancent dans l’élevage de moules.

    Certains se mettent à leur compte ou reprennent une concession.

    La mytiliculture propose beaucoup d’emplois saisonniers.

    Qualités requises pour devenir mytiliculteur

    Le métier de mytiliculteur exige une bonne condition physique car il faut porter des charges lourdes : les caisses de moules pèsent plusieurs dizaines de kilos.

    De plus, passant une grande majorité de son temps les pieds dans l’eau, il doit apprécier la mer et aimer travailler au grand air quels que soient le temps et les températures.

    Le travail nécessite également tous les jours de vivre aux horaires des marées et c’est pour cette raison qu’être producteur de moules n’est pas de tout repos.

    Les moules sont très fragiles et leur culture nécessite une surveillance de tous les instants : le professionnel doit donc être rigoureux et précis.

    Formations pour devenir mytiliculteur

    Le métier est accessible dès le CAP.

    Le BAC (comme le Bac pro spécialité cultures marines) permet aux candidats de développer leurs compétences et de pouvoir pratiquer d’autres formes d’élevages tout en préparant à la gestion d’entreprise.

    Enfin, un BTS (comme le BTSA Aquaculture) permet de pouvoir gérer de A à Z un élevage en eau douce ou en milieu marin.

    Formation initiale

    Niveau CAP

    • CAP Maritime de Conchyliculture
    • BEPA Travaux aquacoles

    Niveau BAC

    • Bac pro spécialité cultures marines
    • Bac pro productions aquacoles

    Niveau BAC+2

    • BTSA aquaculture
    • DEUST TML - technicien de la mer et du littoral parcours VPBA - valorisation et production de bio ressources aquatiques

    Niveau BAC+3

    • Licence Professionnelle Productions Animales parcours Productions aquacoles 
    • Licence Professionnelle Métiers de la protection et de la gestion de l’environnement parcours AQUAREL (aquaculture et relations avec l’environnement littoral)

    Formation continue

    Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, il est possible de devenir mytiliculteur en préparant par la voie de la formation continue la plupart des diplômes cités ci-dessus.

    Évolutions possibles du mytiliculteur

    Après quelques années d’expérience, un employé mytilicole peut reprendre une concession ou bien ouvrir sa propre exploitation.

    Salaire d’un mytiliculteur

    La rémunération mensuelle d’un mytiliculteur salarié avoisine le SMIC en début de carrière.

    Avec de l’expérience et des missions plus polyvalentes, elle avoisine les 2 000€.

    Enfin, un mytiliculteur à son compte peut avoir un revenu proche des 3 000€ à 4 000€ selon l’importance de son exploitation.

    Envie d’une reconversion en tant que mytiliculteur ?

    Avantages d’une reconversion en tant que mytiliculteur

    • Un mytiliculteur à son compte gagne généralement bien sa vie.
    • La profession est accessible à partir du CAP.
    • La mytiliculture s'exerce directement au contact de l'environnement maritime : ce métier convient parfaitement aux amoureux de la mer.

    Inconvénients d'une telle reconversion 

    • Les horaires varient en fonction des marées, du cycle biologique des moules et surtout de la demande.
    • Mytiliculteur est un métier de plein air. Il est donc soumis aux aléas climatiques.

    Compétences de base indispensables pour se lancer

    Savoir

    • Installation d'un naissain
    • Conchyliologie
    • Pisciculture
    • Élevage
    • Réglementation sanitaire
    • Utilisation de matériel de navigation
    • Lecture de carte marine
    • Utilisation d'outils à bois manuels
    • Engins agricoles
    • Normes environnementales

    Savoir-faire

    • Identifier un lieu d'intervention
    • Préparer le matériel adapté
    • Identifier un animal malade et informer les acteurs concernés (vétérinaire, /...)
    • Proposer un traitement adapté
    • Installer des dispositifs de prévention
    • Repérer la présence de nuisibles et constater la nature et l'étendue des dégâts
    • Récolter le produit d'un élevage
    • Préparer un produit au conditionnement
    • Conditionner un produit
    • Entretenir des équipements
    • Assurer une maintenance de premier niveau

    (Source: ROME A1404 - Aquaculture)

    Par où commencer sa reconversion de mytiliculteur ?

    Changer de métier au profit de celui de mytiliculteur n'est pas assimilable à une opportunité que vous pouvez saisir au "bon moment". C'est un projet, comme tout autre, que vous devez anticiper en prenant le temps nécessaire. Comme le disait Arthur Ashe, "une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation"…

    Vouloir se former, en prélude à votre reconversion professionnelle de mytiliculteur, peut être une décision salutaire surtout si vous n’avez aucune des formations initiales précédemment listées ou des compétences indiquées ci-avant.

    La formation peut en effet être, dans une certaine mesure, la clé d’une reconversion professionnelle en tant que mytiliculteur mais pas forcément car une chose est sûre : se reconvertir ne rime pas toujours avec se former. 

    Le mieux est de prendre le temps de préparer votre reconversion professionnelle en faisant le point sur votre situation et vos compétences actuelles. Pour cela, faire appel à un expert en évolution professionnelle pourra être un excellent préalable. Cela mettra à nu vos forces et faiblesses en matière de connaissances et d’aptitudes, et, conséquemment, vos besoins réels en formation (personnalisée), y compris l’organisme de formation qui répondra le plus précisément possible à ces besoins.

    Comment financer votre reconversion ?

    Il existe différents dispositifs pour financer en tout ou partie votre reconversion.

    Salariés en CDI, en CDD ou en intérim

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • CPF de transition professionnelle  
    • Plan de développement des compétences 
    • promotion par alternance Pro-A

    Demandeur d’emploi

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • Aide Individuelle à la Formation (AIF) 
    • Contrat de professionnalisation

    Intérimaire

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • CPF de transition professionnelle  
    • Contrat de professionnalisation
    • FAFTT (Fonds d’assurance Formation du Travail Temporaire)

    Indépendant

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • FAF (fonds d’assurance formation)
    • Crédit d'impôt pour la formation des dirigeants d’entreprise

    Fonctionnaire

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • Congé de formation professionnelle (CFP)
    Article mis à jour le 14/08/2023
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